Les racines du Peuple Elfique

Mon nom est Sylphid. Je suis l’un des derniers représentants du peuple originel des Asur. Mais mon histoire est bien trop compliquée si vous ne connaissez pas l’histoire de mon peuple. Car chacun des derniers elfes survivants doit connaître la tragédie qu’ont portée nos terres.

Les elfes vivaient depuis toujours en harmonie avec la Nature et entretenaient peu de relations avec les autres peuples blancs de Faerun, les Nains, les Hommes, les Bretonniens et les mystérieux hommes-lézards, habitants des Terres du Sud. Ils maîtrisaient la magie et ses courants, pouvant les faire changer de direction et ainsi priver une zone de tout mouvement de cette précieuse énergie. Vivants depuis longtemps dans l’Ile Sacrée d’Ulthuan, il avait perdu peu à peu tout contact avec le mode extérieur, n’en gardant que de vagues souvenirs, afin de pouvoir toujours s’y comparer et s’en sentir supérieur. C’est alors que vint Aenarion le Brave, Aenarion le Défenseur, descendant des Asur. Il éveilla nos ancêtres de leurs songes, et mena notre peuple de l’avant. Les terres de Chrace et d’Ellyrion étaient alors occupées par le Chaos, qui pervertissait nos frères et conquérait peu à peu nos cœurs. Aenarion guida notre armée jusqu’à la victoire. Il repoussa les hordes qui avaient profanés nos rivages.Astarielle, la Reine Eternelle porta la descendance d’Aenarion, Yvraine et Morelion, et notre peuple pus vivre quelques années en paix.

La guerre contre le Chaos était terminée, mais elle laissait derrière elle de nombreuses traces : nombreux furent nos frères qui succombèrent au Chaos. Ils se laissèrent aller au vice et à la dépravation. Une nouvelle secte fut découverte, le culte de Slaanesh, le dieu du plaisir, membre du panthéon démoniaque. Malgré que sa présence ne soit pas autorisée et que ses cultes soient célébrés en secret, les membres parvinrent à leurs fins, et ils firent assassiner Astarielle. Sa mort fut comme un coup de fouet pour notre monarque : dans les jours qui suivirent il prit la décision d’éradiquer le Chaos de ces terres. Ce fut lors de cette campagne qu’il libera Morathi des mains des adorateurs de Slaanesh. Il tomba alors sous son charme, refusant de voir qu’elle était pervertie par le Chaos, et Morathi la Perfide porta le 3e enfant d’Aenarion, Malekith le maudit. Nul d’entre nous n’aurait laissé vivre l’enfant si nous avions su quelle serait sa destinée…

Aenarion ne s’arrêta pas dans son combat avant que les démons ne soient retenus sur l’une des Iles du cœur d’Ulthuan, devenue depuis L’Ile des Morts. Voyant que ceux-ci voulaient s’échapper, Aenarion décida seul d’aller les retenir. Il combattit fièrement sur les hauteurs de l’île les Quatre Envoyés des démons, les démons majeurs : Khorne, le Buveur de Sang, Tzeench le Duc du Changement, Slaanesh, le Gardien des Secrets, et Nurgle, le Grand Immonde. Au cours d’une bataille épique, lui et son grand dragon Indraugnir donnèrent leurs vies pour préserver notre terre, alors que nos mages les plus puissants scellaient le destin des démons dans les abysses. 7 sceaux furent forgés pour contenir leur rage et ils furent discrètement dispersés dans tout le monde de Faerun,sauf le dernier, le sceau de la lumière, qui resta sur l’île.Chaque sceau fut enterré et gardé, puis peu à peu oublié…La paix revint enfin en Ulthuan.

Yvraine fut nommée Reine Eternelle, et la mort d’Aenarion annonça la montée sur le trône de son fils, Morelion. Mais le même trône fut réclamé par un autre : Malekith, fils d‘Aenarion, demandait aussi sa place au pouvoir. Le Conseil des Asurs décida alors que l’aîné devait régner. Et Morelion pus enfin poser la couronne elfique sur sa tête. Malekith jura alors qu’un jour le pouvoir de ces terres lui reviendrait. Ce fut l’époque de la Déchirure. Il rangea à ses côtés les guerriers qui avaient trahis Ulthuan en se tournant vers le Chaos, et s’enfuis vers les terres inhabitées de Naggaroth, non loin des Terres du Chaos, pour que les cultes démoniaques puissent être perpétués. Il devint de ce fait notre ennemi, et notre peuple elfique fut à jamais scindé en deux, d’un côté les Hauts Elfes, dirigés par le Roi Phoenix, et de l’autre les Elfes Noirs, dirigés par Malekith le Roi Sorcier.

Les batailles se suivirent, et s’enchaînaient à un rythme infernal. Pendant de longues années nos côtes ne connurent pas le repos.Des deux côtés les troupes faiblissaient. Les traîtres décidèrent alors d’user d’autres stratagèmes : Ils se déguisèrent en Hauts Elfes et attaquèrent des convois Nains. Ceux –ci, dont le roi était réputé pour son ignorance, vinrent alors nous réclamer des comptes, mais nous n’y étions pour rien. Leur émissaire insista et s’emporta, menaçant notre monarque de sa hache. Morelion fit alors un geste qu’il n’aurait jamais dut faire : Il fit raser la barbe de l’émissaire et le renvoya chez lui. Raser la barbe d’un Nain est la plus haute offense qu’on puisse lui faire. Les Armées Naines se tournèrent alors contre nous. Et la Guerre de la Barbe commença alors. Heureusement pour nous, les troupes noires devaient aussi être renforcées, et elles décidèrent de nous laisser nous essouffler contre les Nains sur le vieux Continent.

Les armées naines n’étaient pas nos ennemis, et il fut donné l’ordre de ne tuer un Nain que si la vie d’un Haut Elfe était menacée. Et c’est le cœur empli de chagrin de nos armées battirent les armées Naines, dont le Prince s’énervait de plus en plus. Morelion fut vaincu sur le champ de bataille, car il ne tuait un Nain que lorsque qu’il était blessé par lui. Son fils aîné, Bel-Shanaar, monta alors sur le trône et poursuivi son œuvre. Il tenta de proposer une paix aux Nains, mais ceux-ci sont réputés pour être bornés, et ils refusèrent. Les troupes naines arrivèrent finalement à Tor Alessi, d’où Bel-Shanaar dirigeait ses armées. Durant cent jours, il tentèrent le siège de la cité, mais finirent par s’apercevoir que leurs assauts étaient vains. Il tournèrent alors leurs machines de guerre vers nos tours, et les abattirent une à une, malgré leur inutilité stratégique. Bel-Shanaar laissa finalement entrer en paix les Nains dans la Cité. La nuit venue, ils tuèrent les sentinelles et ouvrirent les portes. Les troupes naines se déversèrent dans la ville, et leur Roi, Gotrek Brise-Etoiles se précipita vers le Roi Phœnix. Notre souverain savait que si il tuait Gotrek, les chances de paix seraient réduites à néant. Il put souvent porter le coup fatal au nain, mais il ne le fit pas. Lassé par ce combat, il finit par ouvrir sa garde et laissa le nain le frapper. Le marteau du Roi nain pénétra la cuirasse de Bel-Shanaar et le tua sur le coup. Gotrek Brise-Etoiles prit alors la couronne du Roi Phœnix et s’enfuis vers le Pic Eternel et sa forteresse, où il caressa son trophée de ses doigts ensanglantés.

Nos armées ne les poursuivirent pas, et un nouveau Roi Phœnix monta sur le trône, le frère de Bel-Shanaar, Imrik, connu aussi sous le nom de Caledor. Il désigna à la tête de ses armées Tyrion, et fit entrer à la Tour Blanche de Hoeth, siège de la magie haute son frère Teclis. Tous deux descendaient d’une des plus vieilles familles d’Ulthuan, et leur ascendance pouvait être retracée jusqu’à Aenarion. Leur plus jeune frère, de quinze ans leur cadet, moi-même, fut placé chez le maître du Savoir de la tour Blanche afin d’apprendre a mon tour les bases de la magie elfique. Mon goût pour le combat à l’épée fut aussi découvert et j’appris alors les deux en même temps, suivant les formations conjointes que mes deux frères avaient suivies. Je suivis avec assiduité mes entraînements quotidiens et j’atteins vers l’âge de 17 ans un niveau convenable, me permettant de combattre seul aux côtés de mon peuple, aux armes conventionnelles comme à la magie de combat, alors que Teclis accédait par la mort du Grand Maître du Savoir de la Tour Blanche à cette même fonction, faisant de lui le plus haut mage du royaume.Avec un frère Général des armées elfiques et un autre dirigeant la tour Blanche,je pensait pouvoir à mon tour combattre les traîtres aux côtés de mon peuple. Je ne savais pas encore que Khaine m’avait réservé un tout autre destin, et que celui-ci pourrait déterminer celui d’Ulthuan…